La violence conjugale se caractérise par une prise de contrôle progressive d’un des partenaires sur l'autre. Le caractère insidieux de ce contrôle le rend difficile à percevoir, même par les gens de l'extérieur. L’agresseur entraîne sa victime dans une
lente escalade en quatre phases, qui se répète et s’accentue avec le temps. Il adopte un ensemble de comportements et d’attitudes qui lient les deux protagonistes, à la manière d’une pièce de théâtre où chacun répète le même rôle indéfiniment, en
accentuant l’effet dramatique au fur et à mesure du déroulement.
Le caractère récurrent des comportements permet de distinguer entre la violence conjugale et une chicane de couple. Ainsi, il ne s’agit pas d’actes isolés ou de sautes d’humeur occasionnelles mais d’un processus. Comme une araignée qui tisse soigneusement
sa toile, il construit délibérément un contexte de peur et d’impuissance qui finit par emprisonner la femme. Les répétitions de ce cycle infernal confine la personne attaquée à un rôle de victime, ce qui brime sa liberté d’action et donc de réagir.
Voici les quatre phases du cycle de la violence conjugale :
Tension
Explosion
Justification
Réconciliation
Les phases se succèdent à un rythme variable et peuvent durer de quelques minutes à quelques mois. Ces variations permanentes font vivre au partenaire victime une suite d’émotions et de traumatismes qui génèrent de plus en plus de confusion et de
remise en question. Les comportements violents se multiplient, se diversifient, bref, ils s’intensifient avec le temps. La victime finit par manquer de confiance en elle et développer un sentiment de culpabilité. Pour mieux comprendre ce cycle,
je vous invite à visionner cette vidéo, offerte par Solidarité femmes en France.